T’es auteur ? Je suis ravie pour toi…
Ha la la, quel dur métier que celui d’auteur.
Tu es content(e) tu as décroché un contrat d’édition ou tu t’autoédites… peu importe.
C’est bien ton livre entre les mains, il faut maintenant trouver un lectorat… Bonjour et bienvenue dans le parcours du combattant du petit écrivain inconnu au bataillon. J’espère pour toi que tu es armé de patience, que tu n’as pas un ego démesuré, celui-ci risque de s’en prendre plein le pif, que tu es prêt à essuyer de nombreux refus…
Que va-t-il falloir faire pour vendre ton livre ?
Si tu t’imagines qu’il suffit de le balancer sur Amazon, tu peux toujours rêver… Ton éditeur a un distributeur, c’est bien, mais ce n’est pas ça qui va te permettre de te faire connaître. Il faut montrer ta bobine, faire des sourires, accepter les selfies (beurk) si tu as la chance d’avoir des gens qui s’approchent de toi et surtout de décrocher des dates de dédicaces.
Si tu t’imagines qu’on attend que toi, t’es mal parti.
Entre les salons hors de prix si ton éditeur n’a pas de stand, ou encore le prix du ticket d’entrée pour t’asseoir sur une chaise inconfortable et espérer que quelques individus seront assez curieux pour venir voir ce que tu fais, qui tu es ; il va donc falloir mettre la main au portefeuille et tu n’as pas encore vendu un seul livre.
Les dédicaces… tout un poème (excusez-moi les amis des poètes), mais là aussi tu vas te prendre des râteaux.
On a le libraire qui te demande d’entrée de jeu au moins 50 signatures de lecteurs qui ont l’intention de venir te voir à ta dédicace… (un peu comme pour les futurs présidentiables) si si, ça existe, on m’a fait le coup dans une grande librairie clermontoise… Donc pas de dédicaces… Ceux qui demandent : « je peux avoir votre catalogue, l’adresse de votre blog (pareil pour l’éditeur) ? Et je vous rappelle… Une façon très polie de te dire non… car tu n’as jamais d’appel ni email.
Et puis ceux qui te disent non tout court : t’es pas connu, tu écris de la littérature de genre, bref t’es une sous merde.
Le libraire qui te dit : “oui bien sûr” et qui te rappelle quelques jours avant pour décommander… Celui qui te dit oui et qui te rappelle parce qu’une copine auteur vient et prend ta place… et qu’on te dit, “mais on va reprogrammer une date” et qu’au final tu n’en entends plus jamais parler… il ne reste plus grand monde… Hé oui c’est difficile de faire connaître ton ou tes bouquins.
Alors toujours prêt à rencontrer un potentiel lectorat ?
Pour ma part, les lieux de dédicaces se sont réduits à une peau de chagrin malgré des prises de contact sur un rayon de 100 km autour de chez moi.
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