C’est typiquement le genre de chose qui m’agace. Nous en discutions hier avec Marielle Ranzini lors du Salon du livre de Montluçon.

Je parle de ce mépris à l’encontre de la littérature de l’imaginaire. Je le vois souvent dans le regard des visiteurs, mais aussi, et c’est encore plus grave dans celui des libraires. Parce parlons en de libraires… j’ai travaillé dans ce milieu et je l’ai aussi entendu… de leur part, de la part des bibliothécaires aussi. Les auteurs de SFFF, mais aussi de romance, font l’objet du mépris tant de la part de certains lecteurs et des professionnels du livre. C’est navrant… Nous sommes les moutons noirs de la littérature et puis il y a un autre phénomène tout aussi navrant d’ailleurs de la part des lecteurs de la littérature dite de genre… la certitude du moins en France que les écrivains français et/ou francophones ne sont pas capables d’écrire de la fantasy, du fantastique ou encore de la SF. Il semblerait que seuls les auteurs anglo-saxons sachent créer des univers, des créatures… mais punaise ouvrez donc au moins quelques livres des romanciers et nouvellistes maniant notre belle langue… enfin c’est quand même incroyable d’être aussi méprisé par ses concitoyens.

Combien de fois j’ai lu et entendu : « Oh! C’est un auteur français ? Ah non! J’en veux pas, ils sont nuls » sans même avoir ouvert le livre. Quand je vois ça, j’ai juste envie de coller des baffes, coller des coups de pelles.

Pourquoi donc un auteur français serait-il forcément mauvais ? Pourquoi cet élitisme où seule la littérature blanche, à la rigueur le roman policier, trouverait-il grâce aux yeux des Français ? Qu’est-ce qui ferait que l’on ne soit pas capable d’écrire un roman fantastique par exemple. Je veux que l’on m’explique… tous nos détracteurs dites nous pourquoi notre nationalité ferait que l’on ne mérite pas votre attention ? Je veux de l’argument !

En plus j’ai la mauvaise idée d’écrire du fantastique et plus précisément des histoires de vampires. Alors là, c’est le comble, le pire que je puisse faire. Je crois que nous auteurs de romans/nouvelles vampiriques nous rencontrons le mépris et même le dégoût. Il faut voir la mine des gens lors des salons/dédicaces… Je ne compte plus les fois où vraiment j’ai eu envie de chopper certain par le col et leur dire ma façon de voir les choses, je doute qu’ils apprécient d’essuyer ma colère.

Donc maintenant j’attends, je veux des réponses, je les exige même dites nous à nous auteurs de SFFF le pourquoi des choses, de ce mépris et à nous auteurs de romans et nouvelles vampiriques pourquoi vous nous cracher presque à la figure. Mais qu’on se le dise j’aime ce que je fais, ce que j’écris et je ne compte pas cesser de mettre en place mes Ichoriens.

À bon entendeur je vous salue bien.

Saigneusement vôtre,

Nathy

Catégories : Journal

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