J’ai plusieurs casquettes à mon arc, lectrice bien sûr, mais aussi auteur et éditrice ainsi qu’illustratrice.

En tant qu’illustratrice, je n’ai jamais vu de telles polémiques, il y a bon nombre de dessins, peintures, 3D, bref des visuels que l’on catalogue de dark, ça va de la petite image mignonne un peu goth à du macabre sanglant, et personne dit rien on aime ou pas c’est tout.

Pour ce qui est des livres, je me suis retrouvé confronté au problème des gens bien pensants qui viennent critiquer un livre, mais surtout son auteur en se permettant des réflexions franchement déplacées.

Qui sont les gens pour dire qu’un auteur est pas bien dans a tête pour écrire telle chose ou telle chose. J’en suis venue à mettre une sorte de disclamer dans un de mes romans.

Quand est-ce que les gens comprendront qu’un auteur n’est pas son héros ou son héroine ? On se met à la place de… on se demande ce psychopathe par exemple qu’est-ce qui peut lui passer par la tête, pourquoi, comment… Au final on est un peu comme les profilers.
Il y a pas mal d’auteurs qui ont choisi du thriller voir même du thriller gore… c’est leur style, on ne vient pas leur dire qu’ils sont malades dans leur tête. C’est peut-être vrai je n’en sais rien, je ne suis pas dans leur cervelle et ça ne m’intéresse pas de l’être. Mais quand je lis ce genre de roman, je ne me dis pas : ‘oh lala, mais il est fou celui-là (l’auteur) par contre j’apprécie quand un auteur va au bout de son personnage.

Ce n’est pas à l’auteur de se limiter, mais au lecteur de savoir ce qu’il a envie de lire ou pas. Si le genre ne lui convient pas, il n’a qu’à passer son chemin.
Je fais partie de ces auteurs qui aiment mélanger les genres… je ne suis pas fan des romances rose bonbon, par contre j’aime bien les romans où la personnalité des héros est bien travaillée, peu importe la personnalité, que ce soit un personnage mignon, naif… ou un psycho killer.

Mais il faut bien l’admettre les personnages tortueux sont souvent les plus intéressants.
Je fais donc partie de ces auteurs à qui on a fait des remarques pas toujours sympas, non pas concernant l’écriture, mais concernant les personnages, ou certains aspects du livre. Oui c’est violent, je ne m’en suis jamais caché… et non je n’ai pas une fascination morbide pour la torture, je ne fais pas appel au côté malsain des gens. Un psychopathe tueur, obsédé ne va pas être un enfant de chœur… et il n’ira pas non plus compté fleurette avec un bouquet de paquerettes.
Si on veut qu’un livre se tienne, qu’un personnage soit vraisemblable, on est bien obligé de fouiller ce qu’il pourrait avoir en tête. Comment va-t-il agir, que va-t-il penser, vouloir…

En tant qu’éditrice, on ne pose pas la question de savoir quel est.l’état d’esprit de l’auteur, ce qui nous intéresse c’est la pertinence de l’histoire, la qualité d’écriture… après on fait des choix, on n’édite pas forcément que des livres qu’on aime en tant que lectrice parce qu’on s’attache à d’autres critères. Souvent une maison d’édition c’est aussi une équipe avec des individus différents, des goûts différents…. Nous on sait ce que l’on veut publier ou pas.

Pour résumer, si le contenu d’un livre me dérange, je ne le lis pas tout simplement. Et je ne vais pas aller crier au scandale sur les réseaux sociaux ou ailleurs parce que le contenu m’a choqué. J’ai des limites que je ne dépasserai pas. Mais c’est à chacun de faire ses choix, on est responsable d’eux et il est inutile de s’en prendre à ‘autres si son propre choix n’a pas été judicieux.

Et puis vous ne savez pas ? Pour tous ceux qui critiquent du genre : les persos sont ceci ou pas assez cela… moi j’aurais…. et bien justement tu aurais… alors prends ta plume, écris et on verra si tu fais mieux.

Catégories : Journal

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