Extrait N°1 :
Il serait l’homme qui ferait vibrer le cœur d’Angelyne, celui qui lui arracherait des cris, celle qui lui appartiendrait corps et âme quoi qu’ait pu prétendre Thomas. Jamais il n’accepterait qu’elle soit à un autre ! Jamais ! Il ne laisserait pas Thomas la marquer de son empreinte indélébile comme il le lui avait déclaré. Il avait beau se débattre contre les paroles du psychopathe, il ne pouvait s’empêcher d’y croire. Ses affirmations, étaient là, pernicieuses, elles le possédaient, le torturaient depuis des jours.
Extrait n°2
Les poings fermés, la mâchoire crispée d’Edern, le regard assassin, intriguèrent Cathal, il avait vu si rarement son ami ainsi.
Les yeux outremer aux pupilles dilatées par la rage se posèrent sur Azrall, ce fut d’un ton sourd, presque un chuchotement qu’Edern lui demanda :
— Que fais-tu là ? Quelles horreurs as-tu encore perpétrées ?
Cathal fronça les sourcils et ses iris orageux allèrent de son prince à cet homme qu’il rencontrait pour la première fois.
Edern s’avança vers l’immortel aux yeux mauves, s’arrêta à quelques centimètres de lui, aussi tendu que la corde d’un arc. L’Ichorien solidement ligoté lui adressa un sourire plein de mépris, le nargua…
— Alors comment se porte Swann ?
Edern rugit de fureur et se jeta sur le vampire tous crocs dehors le regard fou. Décidément Cathal ne reconnaissait plus le Néos, il l’avait vu souvent en colère, mais jamais, perdre ainsi tout contrôle. Il voulut poser la main sur l’épaule du prince.
— Edern, tu…
Le monarque se retourna brutalement vers lui en grondant, le visage maculé de sang, d’un geste il envoya Cathal dans les airs. Le guerrier surpris atterrit quelques mètres plus loin, un peu sonné sous la violence de l’impact. Tous ses hommes observaient la scène sans vraiment comprendre ce qui se passait. D’une part ils n’avaient jamais vu le prince ainsi et encore moins s’en prendre à leur commandant. L’Orghaar se releva sur le qui-vive, certes il ne saisissait pas les raisons d’Edern, mais il appréhendait parfaitement la situation. Le souverain semblait avoir repris ses esprits. Il se tenait à moins d’un mètre du prisonnier et échangeait avec lui des propos dans leur langue maternelle d’une voix basse pleine de menaces. La blessure à la gorge d’Azrall commençait à se résoudre. Bien que blessé par l’attaque d’Edern, il ne perdait pas pour autant de sa verve et de son arrogance. Edern recula sans le quitter des yeux et appela Cathal d’un geste.
— Nous devons parler ! Il se retourna avec les hommes venus avec lui. Emmenez-moi ça en lieu sûr. Surtout, je ne veux pas que Swann voie ce déchet !
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